Facilitation graphique
La facilitation graphique représente aujourd’hui un bel outil pour construire ses cours. Cette approche, à la mode dans le monde de l’entreprise, permet de dynamiser les échanges et de construire une réflexion collective autour d’outils graphiques. Vous ne voyez toujours pas ce dont je veux parler… ? Et bien, sachez que vous en utilisez peut-être déjà. Nous sommes nombreux à utiliser les cartes mentales qui sont une forme de représentation graphique. Et bien, ajoutez-y quelques dessins, et hop… vous voici facilitateur graphique ! Bon d’accord, le raccourci est un peu facile.
L’idée de ce courant part d’une idée simple : dites en un seul dessin ce que vous pourriez dire en un paragraphe ! Lorsqu’on ajoute des techniques schématiques à base de flèches, de liens et de séparateurs, la conception finale devient très pertinente et très compréhensible par tous. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? L’utilisation d’un support visuel permet un gain de concentration du groupe, mais aussi individuelle lorsqu’on souhaite réaliser une prise de note (Sketchnoting).
Les approches de la facilitation graphique sont très diverses. En voici quelques exemples :
La carte mentale est sûrement l’outil que nous avons le plus l’habitude d’utiliser. Je vous conseille de vous intéresser au travail de Tony Buzan et son ouvrage, Mind map dessine-moi l’intelligence. Il y prodigue certains conseils qui sont plutôt pertinents et qui se rapprochent du fonctionnement cérébral selon lui.
Le sketchnoting est, quant à la lui, un moyen de prendre des notes. L’utilisation de dessin permet de résumer pleinement des idées et de les rendre facilement mémorisables. La relecture de prise de notes est souvent rapide et facilitée par une représentation synthétique et graphique. Je vous conseille de vous intéresser à Mike Rohde et à ses deux ouvrages sur le sujet.
La facilitation graphique peut être utilisée en cours et en réunion. Un dessin-schéma est réalisé par un facilitateur sur un support visible de tous.
Voici un padlet qui vous permettra d’appréhender les éléments de base de cette technique. Vous y trouverez notamment un lien vers un MOOC qui est très bien fait.
Bien évidemment, je ne peux pas aborder ici toutes les techniques possibles de facilitation visuelle. Cet outil a représenté une vraie révolution dans mon travail (personnel et pédagogique). Nul besoin d’être un bon dessinateur, chacun est capable de s’approprier les techniques de bases. Vous êtes capable de faire des cercles, des triangles, des rectangles et des traits ? Et bien, vous pouvez vous former aux bases de ces techniques.
En classe et en réunion, cette conception invite à pratiquer des brainstormings plus efficaces. De plus, la conception même des fiches de cours peut s’inscrire dans cette démarche. En effet, les notions de compétence et de tâche complexe développent des cheminements singuliers qu’une fiche de cours trop cadrée ne pourra laisser transparaitre. L’usage d’une base graphique peut suggérer un parcours sans l’imposer, définir des besoins fondamentaux sans les hiérarchiser, et enfin, laisser libre choix à l’élève de construire son propre parcours à travers le document.
Cet article ne représente qu’une réflexion pédagogique, mais je pense réellement que celui-ci va se développer progressivement dans mon enseignement.
à suivre…
Création de séquences : fiche « cadre » créée dans l’esprit du sketchnoting